6 maladies fréquentes chez les chats

Les chats peuvent développer certaines maladies ou infections dont il faut se méfier.

Afin d’éviter certaines de ces affections qui peuvent être contagieuses pour les humains et pour soigner correctement votre ami félin, il est nécessaire de connaître leurs caractéristiques.

La calicivirose

Le calicivirus félin, Feline calicivirus, ou le FCV, est un virus de la famille des Caliciviridae responsable de la calicivirose chez les félidés. C'est une des infections respiratoires les plus importantes chez les félins.

Cette maladie est très contagieuse et votre Félix peut rester porteur du virus toute sa vie !

• Comment s'attrape la calicivirose ?

Votre Minette peut contracter cette maladie par contact direct avec un congénère infecté ou par le biais de son environnement avec des objets contaminés comme la litière, les jouets, les aliments, etc.

• Quels sont les principaux symptômes de la calicivirose ?

- Toux, éternuements

- Rhinite

- Ecoulements nasaux et oculaires

- Ulcères buccaux, gingivite

- Perte de l'odorat

- Fièvre

- Faiblesse, fatigue

- Boiterie, difficultés locomotrices

• Diagnostics de la calicivirose féline

Votre vétérinaire réalisera un examen clinique complet de votre animal de compagnie. Il regardera particulièrement sa bouche pour vérifier la présence d'une gingivite ou de lésions ulcératives qui sont les signes cliniques les plus évocateurs.

Des tests PCR peuvent être réalisés dans les sécrétions nasales ou la salive pour confirmer la présence du calicivirus. Des tests sérologiques peuvent également être effectués pour détecter la présence d'anticorps dans le sang.

Pour un traitement adapté à votre Tigrou, des analyses de sang peuvent être réalisées.

• Traitement de la calicivirose

Il n’existe malheureusement aucun traitement antiviral efficace qui permette de se débarrasser définitivement de la calicivirose féline. Il est important de séparer le chat infecté de tout autre chat pour empêcher la transmission de la maladie.

Un traitement servira à améliorer le confort de vie de votre chaton et limiter les complications en attendant que son système immunitaire se défende contre la maladie :

- Soins des yeux : nettoyage des sécrétions avec du sérum physiologique, application de pommades ou de gouttes prescrites par votre vétérinaire qui peuvent contenir des anti-inflammatoires et/ou des antibiotiques.

- Soins du nez, inhalations : si les cavités nasales du chat sont encombrées des inhalations peuvent le soulager.

- Anti-inflammatoires, antibiothérapie : comprimés à administrer par voie orale pour combattre les éventuelles surinfections bactériennes et limiter la douleur notamment au niveau de la bouche.

- Hospitalisation : parfois une hospitalisation avec réhydratation sous perfusion et alimentation par sonde peut être nécessaire (si l'animal ne s'est pas alimenté depuis plusieurs jours…).

- Chirurgie : Si le félin est porteur chronique et fait des crises régulières avec atteinte des gencives, des soins dentaires sous anesthésie générale (détartrage), voire des extractions de dents pour le soulager à plus long terme seront nécessaires.

• Prévention de la calicivirose

Vacciner systématiquement tous les chats, y-compris les chats d’appartement bien que la vaccination ne protège pas contre toutes les souches virales du calicivirus elle permet d’en diminuer les symptômes et l’élimination du virus chez les animaux vaccinés.

Après avoir eu un contact avec un autre chat, afin de limiter la contamination, lavez-vous les mains et nettoyez soigneusement toutes les surfaces qui peuvent être contaminées par le virus avec un désinfectant.

Le corysa

Le coryza (également appelée rhume ou grippe du chat ou rhinotrachéite virale féline) est une maladie très contagieuse et potentiellement grave du système respiratoire chez les chats.

Cette maladie infectieuse n’est pas due à un seul microbe mais à l’association de plusieurs virus (Calicivirus, Herpèsvirus, Réovirus…) et bactéries (Chlamydophila felis, Mycoplasma spp., Bordetella…).

• Comment s'attrape le corysa ?

Le Coryza félin se transmet par contact direct (bouche, nez, yeux), par les éternuements ou quand les chats se soufflent dessus, par projection de gouttelettes de mucus infecté.

Une contagion indirecte est possible par matériel, tissu ou support contaminé.

Cette maladie n’est contagieuse que pour les autres chats, elle ne se transmet ni aux humains ni aux chiens.

• Quels sont les principaux symptômes du corysa ?

- Signes respiratoires : sifflements, toux, éternuements

- Ecoulements des yeux et du nez

- Ulcères dans la bouche

- Perte d’odorat

- Perte d’appétit

- Tous ces signes peuvent entraîner une fatigue, de l’amaigrissement et une forte fièvre.

• Diagnostics du corysa

Votre vétérinaire réalisera un examen complet de votre Miaou.

Les symptômes étant assez évocateurs il n’y a pas besoin d’examens complémentaires pour mettre en place un traitement. Dans certains cas, une recherche des microbes qui en sont la cause sera réalisée par prélèvements PCR.

• Traitement du corysa

Les chats infectés et ceux ayant été en contact doivent être isolés des autres pour éviter la contamination de la maladie. La guérison se fait généralement en 8 à 10 jours.

Certains animaux ayant une bonne immunité pourront guérir spontanément sans médication.

Généralement, une prise en charge thérapeutique est nécessaire pour éviter une aggravation voire la mort du félidé.

Il n’existe actuellement aucun médicament permettant d’éliminer complètement les virus (Calicivirus, Herpèsvirus, Réovirus) de l’organisme. Un traitement permettra cependant de limiter les signes cliniques lors des crises et de prévenir ou traiter les éventuelles surinfections bactériennes. Il devra être répété à chaque crise et dépend des troubles présents.

- Soins des yeux : traitement local sous forme de gouttes ou pommade.

- Soins du nez : nettoyage fréquent des écoulements, inhalations, aérosols (pouvant contenir des antibiotiques) afin de fluidifier les sécrétions et désencombrer les cavités nasales.

- Soins de la bouche : détartrage, extractions dentaires dans les cas sévères et chroniques.

- Alimentation : nourriture humide ou hachée et un peu réchauffée pour augmenter son odeur et son appétence afin de stimuler l’appétit de votre petite tornade. Une hospitalisation peut être nécessaire si votre petite crevette ne s’alimente pas seule. Elle sera réalimentée par sonde, réhydratée…

- Antibiotiques : en attendant que le système immunitaire de votre loulou fasse son travail, des antibiotiques en comprimés, en gouttes ou en injections permettront d’éviter les surinfections bactériennes.

- Des anti-inflammatoires peuvent aider contre la douleur.

Un chat guérit du coryza restera cependant porteur de longues années. Il pourra déclarer de nouvelles crises suite à un stress (changement de propriétaire, déménagement, changement brutal de température, nouveau membre dans le foyer…), une mise-bas ou une autre maladie.

• Prévention du corysa

La meilleure manière de combattre le coryza est la vaccination de tous les chats (chat d’intérieur, chatons, chats âgés…).

Le vaccin ne protège pas contre toutes les souches de virus du coryza, mais si votre minou est vacciné il aura beaucoup moins de risque de tomber malade.

La péritonite infectieuse féline (PIF)

C’est une maladie virale mortelle causée par un coronavirus félin naturellement présent dans l'intestin des chats mais qui a subi une mutation.

• Comment s'attrape la péritonite infectieuse ?

La transmission se fait essentiellement via les selles et par l’intermédiaire d’objets (brosses, tapis, vêtements…) car le FcoV intestinal peut survivre jusqu’à 7 semaines en milieu sec.

La maladie n'est pas transmissible aux humains et aux chiens.

• Quels sont les principaux symptômes de la péritonite infectieuse ?

La PIF humide (exsudative) : le péritoine du chat s’enflamme. Comme du liquide s’écoule et s’accumule dans la cavité abdominale (ascite), l’animal a un gros ventre alors qu’il continue de maigrir.

L’inflammation peut s’étendre à la plèvre (épanchements pleuraux donnant des difficultés respiratoires), et les symptômes s’accompagnent souvent d’une anémie et d’une jaunisse (ictère).

La PIF sèche : fièvre, perte d’appétit, amaigrissement, troubles respiratoires. Une inflammation sévère se déclare souvent au niveau des organes internes comme le foie, la rate ou les reins.

• Diagnostics de la péritonite infectieuse

Les symptômes de la PIF peuvent être similaires à ceux d'autres maladies félines ce qui rend le diagnostic assez difficile, d’autant plus qu’il n'existe pas de test fiable à 100 % qui puisse confirmer avec certitude la présence de la péritonite infectieuse.

L’examen clinique général du chat et son statut vaccinal fourniront de premiers éléments pour établir un diagnostic.

Si la suspicion de PIF subsiste, le vétérinaire pourra réaliser d’autres examens afin de confirmer cette maladie : prise de sang, échographie, biopsie, analyse de liquide à partir de la cavité thoracique ou de l'abdomen, test PCR pour détecter l'ADN viral dans les tissus ou les échantillons biologiques.

• Traitement de la péritonite infectieuse

Il n'existe pas de traitement curatif.

Tant que l’état de l’animal le permet, le vétérinaire met en place des traitements palliatifs afin d’améliorer sa qualité de vie et pour rallonger sa durée de vie de quelques semaines seulement :

- Anti-inflammatoires : ces médicaments peuvent aider à réduire l'inflammation et à soulager les symptômes de la maladie.

- Diurétiques : pour réduire l'accumulation de liquide dans l'abdomen ou la cavité thoracique, ce qui peut améliorer la respiration du matou.

- Soutien médical et nutritionnel : une hospitalisation sous perfusion, avec réalimentation par sonde peut s’avérer nécessaire.

Si ces mesures ne s’avèrent plus suffisantes et que son état de santé s’aggrave, l’euthanasie peut être la seule option pour soulager les souffrances de votre tigre miniature.

• Prévention de la péritonite infectieuse

Maintenez une bonne hygiène de votre habitat afin de réduire les risques de contamination entre vos chats.

Si vous élevez plusieurs chats, veillez à ce que tous soient testés négatifs à la PIF et séparez les mères et leurs petits des autres chats.

La rage

Redouté car mortel, ce virus rabique est concentré dans la salive des animaux porteurs de la rage. Ce virus neurotrope touche les neurones et génère des problèmes graves au niveau du système nerveux.

• Comment s'attrape la rage ?

- Par la morsure d’un animal infecté.

- Par griffure, ou léchage d’une peau égratignée par un animal enragé.

La rage est une maladie zoonose transmissible de l’animal à l’homme.

• Quels sont les principaux symptômes de la rage ?

La rage muette :

Très difficile à diagnostiquer, elle se traduit par une paralysie des muscles de la mâchoire et provoque une intense salivation. Le chat ne pourra plus manger ni déglutir. Il aura des problèmes de locomotion et des problèmes nerveux tels que des tremblements, des convulsions, des contractions, etc. Le système respiratoire ainsi que tous ses membres se paralysent peu à peu jusqu’à l’arrêt respiratoire. L’animal meurt en 2 à 3 jours.

La rage furieuse :

- Changement de comportement

- Miaulements intenses et plaintifs

- Agressivité, nervosité

- Modification de la voix

- Hypersalivation

- Paralysie progressive (assez rare chez les chats)

Après les premiers symptômes, l’animal meurt au bout de 3 à 6 jours.

Parfois le maître ne pas savoir que son animal de compagnie est porteur de la rage. Le chat ressentant cette terrible maladie va se cacher pour mourir en solitaire.

• Diagnostics de la rage

Le vétérinaire va placer l’animal en observation.

Ce n’est qu’après le décès que le diagnostic sera confirmé par une analyse en laboratoire (autopsie du cerveau, mise en culture des cellules).

En cas de doute, isolez votre sac à puces et contactez les services vétérinaires.

• Traitement de la rage

Il n’existe aucun traitement pour soigner la rage et le chat doit être euthanasié. De même, s’il a été en contact avec un animal enragé et qu’il n’est pas vacciné.

La prise en charge d’un animal enragé est obligatoire. Le chat contaminé doit être isolé et doit être mis sous surveillance. Il est interdit de soigner un animal contaminé pour qu'il ne contamine pas un autre animal ou un homme.

• Prévention de la rage

Seule la vaccination antirabique est efficace contre le virus de la rage du chat.

La toxoplasmose

C’est une maladie parasitaire inoculée chez les chats par l’intermédiaire de rongeurs contaminés qu’ils peuvent avoir consommés. Cette zoonose est transmissible à l’Homme.

• Comment s'attrape la toxoplasmose ?

La toxoplasmose est due à un parasite des mammifères et des oiseaux : Toxoplasma gondii qui peuvent contaminer les animaux de différentes manières :

- Par ingestion de rongeurs ou oiseaux contaminés par le parasite.

- Par ingestion directe d’œufs du parasite excrétés par un autre chat dans l’environnement.

- Par ingestion de viande contaminée dans son alimentation.

Cette maladie souvent sans conséquence chez les chats est cependant grave si elle atteint les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Si la mère se contamine lors de sa grossesse, la toxoplasmose se transmet à l’enfant.

• Quels sont les principaux symptômes de la toxoplasmose ?

Souvent asymptomatique, un chat non immunisé pourra montrer une fatigue passagère, une prise de température et des ganglions lymphatiques palpables.

Sous une forme localisée, les chats sont porteurs du parasite uniquement dans leur intestin grêle (coccidiose toxoplasmique). Ils vont excréter des œufs dans leurs selles pendant plusieurs semaines et ils finissent en général par s’immuniser. Un épisode de diarrhée sans gravité dure quelques jours.

Sous une forme généralisée, le parasite est présent dans tout leur organisme et l’on peut observer une multitude de symptômes :

- Troubles oculaires : perte de vision, asymétrie des pupilles, uvéites ...

- Troubles respiratoires

- Troubles nerveux : convulsions, pertes d’équilibre...

- Troubles hépatiques : diarrhée, vomissements, jaunisse...

- Baisse d’appétit

- Fièvre

• Diagnostics de la toxoplasmose

A l’issue d’un examen clinique, votre vétérinaire pourra effectuer quelques examens complémentaires afin de préciser son diagnostic : sérologie et/ ou une coproscopie (analyse des selles).

• Traitement de la toxoplasmose

Un traitement symptomatique peut être adapté à chaque félidé particulièrement lorsqu’il déclare des diarrhées ou des uvéites.

Des antibiotiques et des coccidiostatiques pourront être prescrits en fonction du degré d’atteinte de votre patte-pelu.

• Prévention de la toxoplasmose

Il n’existe pas de vaccin pour protéger votre Sucrette contre la toxoplasmose.

L’éradication du parasite chez les chats est quasi-impossible car l’affection passe souvent inaperçue et l’excrétion des œufs de parasites est généralement imprévisible.

Conservation de votre alimentation : congélation de la viande pendant 3 jours, cuisson à 60°C pendant 6mn, déshydratation.

Nourriture des animaux : la viande doit être bien cuite et les préparations à base de viande crue sont à bannir. Le régime BARF prédispose à ce genre de pathologie tandis que l’alimentation à base de croquettes ou d’une ration de viande bien cuite rend improbable la contamination.

Hygiène : nettoyez régulièrement la litière de votre mistigri, si possible avec des gants, afin que la charge parasitaire dans votre foyer soit maintenue assez basse.

Nettoyer-vous régulièrement les mains, particulièrement avant de cuisiner, après avoir été en contact avec le sol potentiellement souillé, avec d'avoir jardiné…

Le typhus

Le typhus, également appelé panleucopénie féline, est une maladie extrêmement contagieuse et mortelle causée par un virus : le parvovirus. Il s’attaque directement aux cellules de la moelle osseuse et de la paroi intestinale.

Extrêmement résistant, il peut survivre pendant près d’un an en milieu extérieur.

• Comment s'attrape le typhus ?

Par voie directe : reniflement d’objets contaminés (gamelle, couchage…), ingestion de matières lors de sa toilette, ou en avalant des puces venant d'un chat contaminé ou par contact avec des humains qui ont touché un animal infecté.

Par voie indirecte : pendant vos sorties, vous pouvez transporter le virus avec vos chaussures ou vos vêtements et contaminer votre intérieur.

Le typhus du chat n’est pas transmissible à l’Homme.

• Quels sont les principaux symptômes du typhus ?

- Diarrhées aiguës, parfois teintées de sang

- Nausées et vomissements

- Salivations

- Perte de l’appétit

- Tremblements et fièvre

- Abattement important

• Diagnostics du typhus

Le typhus est diagnostiqué avec une analyse du sang ou des selles des chats.

• Traitement du typhus

Pour soulager votre petit chasseur des antibiotiques, des anti-vomitifs ou des antispasmodiques lui seront prescrits. Une hospitalisation est généralement nécessaire afin de procéder à une réhydratation par perfusion ou à une alimentation par sonde.

Isolez votre greffier et désinfectez votre habitat avec de l’eau de Javel. Nettoyez tous les objets qui ont été en contact avec votre chouchou : gamelle, litière, jouets, vêtements, couvertures...

• Prévention du typhus

Pour 90 % des chats non vaccinés, le typhus est mortel. Vacciner votre machine à ronrons est primordial pour le protéger.

Préservez le milieu de vie de votre minet afin qu’il soit le plus sain possible afin que le virus ne prolifère pas dans votre intérieur : gardez le sol, ses jouets, ses gamelles, les chaussures et les vêtements toujours propres.

Si votre fidèle compagnon a développé une maladie, consultez immédiatement votre vétérinaire. Il posera un diagnostic précis afin de prescrire le traitement adapté à votre Miaou.

Faites vacciner votre boule de poils contre certaines maladies qui peuvent lui être fatales.

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